Une foule immense s’est massée dimanche dans le quartier du stade des Martyrs de Kinshasa où un match de foot suivi d’une cérémonie de clôture ont marqué la fin des 9e jeux de la Francophonie, après dix jours d’un événement international sur lequel la RDC espère capitaliser pour redorer son image. « Aussi bien le stade des Martyrs (d’une capacité de 80.000 places) que le palais du Peuple (siège tout proche du Parlement) débordent de monde », indiquaient en début de soirée les organisateurs, en demandant aux habitants, pour des raisons de sécurité, de ne plus tenter de se rendre dans ce secteur.
Dès l’après-midi, face à un service d’ordre débordé, le quartier était envahi de dizaines de milliers de personnes, dont beaucoup, n’ayant pu accéder au stade pour le match final entre le Cameroun et le Burkina Faso (2-1), se dirigeaient vers le palais du Peuple, espérant y trouver un concert ou une autre activité.
Les jeux de la Francophonie, ouverts le 28 juillet, ont suscité un énorme engouement à Kinshasa, plus grande ville francophone au monde avec environ quinze millions d’habitants.
« De façon générale tout se passe bien », s’était félicité vendredi soir le directeur du comité national des jeux, Isidore Kwandja, tout en reconnaissant des difficultés « au début ».
Le manque d’eau dans certains logements, la file d’attente au réfectoire, les transports compliqués… Certaines délégations se sont plaintes dès leur arrivée.
Les problèmes logistiques ont été gérés sinon réglés peu à peu et n’ont pas empêché la tenue des jeux dans des conditions qui ont étonné en premier lieu les habitants de Kinshasa eux-mêmes, habitués à des infrastructures délabrées, aux « tracasseries » policières et aux rues jonchées de détritus.
Souvent en famille, ils sont venus en nombre assister à des épreuves d’athlétisme, de lutte, de judo, de basket ou de tennis de table, dans des stades et gymnases réhabilités ou construits spécialement pour ces jeux.
Vingt disciplines, sportives et culturelles, étaient au programme.
Le Maroc arrive en tête de la moisson de médailles, avec près d’une soixantaine, suivi de la Roumanie et du Cameroun, avec une quarantaine. Plusieurs records de la Francophonie ont été battus en athlétisme.