Le texte arrive à échéance ce lundi. Il a permis l’exportation de près de 33 millions de tonnes en une année.
L’avenir de l’accord sur les céréales ukrainiennes, qui expire lundi, reste incertain. La pression est mise sur Moscou pour une reconduction du texte qui a permis d‘exporter en un an près de 33 millions de tonnes de céréales des ports ukrainiens en plein conflit.
Mais le président russe se fait prier pour donner son aval, il multiplie même ces derniers jours les signaux négatifs. Vladimir Poutine a ainsi expliqué lors d’une communication téléphonique avec son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa que “les obligations fixées dans le mémorandum Russie-Nations unies sur la levée des obstacles pour l’exportation des produits alimentaires et engrais russes ne sont toujours pas remplies”, a fait savoir son service de communication.
Calendrier africain
“Le principal objectif de l’accord, la livraison de céréales aux pays dans le besoin, notamment sur le continent africain, n’est pas réalisé”, selon le Kremlin.
Vendredi, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, médiateur entre Kiev et Moscou (qui s’est rapproché du camp occidental en donnant son aval dans le dossier de l’extension de l’Otan à la Suède), avait assuré que M. Poutine était “d’accord” pour prolonger cet accord vital sur les céréales ukrainiennes. Mais le Kremlin a nié avoir fait toute déclaration à ce sujet. Jeudi, le président russe avait déjà déploré que “pas une seule” des demandes de son pays n’ait été prise en compte lors des négociations en vue de prolonger l’accord.
Vladimir Poutine, qui organise du 26 au 29 juillet un sommet Russie – Afrique à Saint-Pétersbourg et qui est attendu en Afrique du Sud pour un sommet des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) au mois d’août, malgré le mandat d’arrêt de la CPI, sait qu’il est au centre du jeu sur le continent africain dont certains pays ont un besoin vital de ces importations. L’hôte du kremlin devrait donc céder mais pas sans avoir bien fait comprendre à tous les acteurs de ce jeu qu’il est l’acteur essentiel et que sans son aval, l’accord serait caduc.