Ali Bongo candidat pour un 3e mandat

Ali Bongo candidat pour un 3e mandat

Le fils d’Omar Bongo a annoncé sa candidature pour un quinquennat après deux septennats.

« Ce n’est plus une présidence mais une dynastie”, s’égosillait déjà l’opposition gabonaise lors de la présidentielle de 2016, remportée de toute justesse par Ali Bongo face à Jean Ping (5 500 voix d’écart). Un scrutin qui déboucha sur des violences dans le pays et particulièrement dans la capitale Libreville où, officiellement, cinq manifestement furent tués dans des heurts avec les forces de l’ordre. Pour l’opposition, le bilan est d’au moins une trentaine de morts.

Pas de quoi refroidir la motivation de l’ancien ministre des Affaires étrangères et de la Défense du temps de son père Omar Bongo qui lui est resté sur le trône du Gabon pendant plus de 41 ans.

Grand favori du scrutin du 26 août prochain, Ali Bongo, 64 ans, porté par l’incontournable Parti démocratique gabonais (PDG) devrait prolonger la mainmise familiale et la porter, s’il va au bout de ce troisième mandat (la Constitution a été revue et le septennat s’est mué en un quinquennat tandis que la présidentielle a été ramenée à un tour), à 60 ans.

Officiellement, la campagne électorale pour ce scrutin législatif et présidentiel doit se dérouler du 11 au 25 août à minuit, mais la plupart des candidats sont déjà sur les routes depuis un an. Ali Bongo, d’abord connu sous le nom d’Alain-Bernard Bongo avant que son père ne convertisse toute la famille à l’islam en 1963, ne fait pas exception, lui qui a multiplié les déplacements dans tout le pays et à l’étranger. Une “précampagne” menée avec les moyens de l’État, dénonce l’opposition.

Ali Bongo n’en a cure et sait qu’il doit rassurer sur sa capacité à mener un nouveau mandat dans ce riche (pétrole, bois et manganèse) petit État d’Afrique centrale après un AVC en octobre 2018 qui l’a contraint à de longs mois de silence et dont il a conservé une rigidité à une jambe et à un bras. De quoi donner des munitions à l’opposition qui martèle ses doutes sur ses capacités physique et mentale. 

Avant de marcher sur les traces de son père, Ali Bongo, qui a fait ses études de droit à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, avait tenté de se faire un nom dans le show bizz en enregistrant pour ses 18 ans (en 1977), un album de funk avec les musiciens de James Brown. Baptisé A Brand New Man… le disque n’a guère rencontré de succès. L’homme a épousé en troisième noce la Française Sylvia Valentin, fille d’un riche assureur installé au Gabon marié à une fille d’Omar Bongo.

L’investiture formelle de M. Bongo par le PDG ne fait aucun doute et doit être annoncé ce lundi.

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