Le candidat à la présidence de la Sierra Leone, Samura Kamara, a accusé les forces de l’ordre d’avoir tenté de l’assassiner, au lendemain du scrutin qui s’est tenu dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. Le principal adversaire du président sortant Julius Maada Bio a indiqué sur Twitter que des balles ont visé le siège de son parti Congrès de tout le peuple (APC) dans la capitale. « En direct du bureau de mon parti. Les gens sont couchés au sol et les militaires ont encerclé le bâtiment », a écrit M. Kamara sur le réseau social. « Des balles réelles ont été tirées en direction de mon bureau privé au siège du parti. Il s’agit d’une tentative d’assassinat ». Le tweet est accompagné de photos de trous dans un panneau de bois et de personnes assises par terre.
La maire de Freetown, Yvonne Aki-Sawyerr, une responsable de l’APC, a également publié sur Twitter des photos de l’intérieur du siège de la formation sur lesquelles on voit des personnes se protéger en s’allongeant au sol. « Nous sommes au siège de l’APC sous le feu », a-t-elle commenté.
Les faits se seraient déroulés alors que Samura Kamara donnait une conférence de presse et que ses partisans faisaient la fête devant le siège du parti. L’APC et le Parti du peuple de la Sierra Leone (SLPP) de Julius Maada Bio revendiquent tous deux la victoire de leur candidat, chacun citant ses propres chiffres, mais selon la commission électorale, le décompte des voix se poursuit. Les résultats sont attendus dans les 48 heures qui suivent le scrutin.
La police sierra-léonaise a indiqué dimanche soir dans un communiqué que des membres de l’APC manifestaient à Freetown « en annonçant au public avoir gagné » les élections. Ces manifestants ont attiré en dehors du siège de l’APC « une foule » de soutiens qui « ont commencé à causer des troubles aux passants », a-t-elle expliqué. « Quand la situation est devenue insupportable, la police leur a lancé des bombes lacrymogènes pour disperser la foule qui perturbait les gens sur la voie » publique, a-t-elle ajouté.