Au début, nous ressentions beaucoup d’appréhension. En effet, de nombreuses questions nous traversaient l’esprit. Nous nous demandions comment la découverte des cultures se déroulerait, comment la communication s’établirait, et comment favoriser un échange interculturel aussi positif que possible. Même si nous nous étions préparés à ce type d’expérience, nous ne savions jamais comment cela se terminerait, ni quelles en seraient les conséquences, tant pour nous, Belges, que pour les Togolais.
Dès notre arrivée sur place, nous avons rapidement compris que tout était différent. Notre perception des choses et celle des Togolais étaient différentes. L’essentiel était de faire de ces différences une force, mais il fallait d’abord se comprendre. Il faut avouer que nous sommes arrivés avec quelques préjugés, ce qui a rendu d’autant plus surprenant le constat que la communication se passait finalement assez bien.
Pour conclure, parlons du partage, qui est considéré comme le secret du bonheur. Dans les circonstances que nous avons rencontrées, il apparaît comme l’un des principes et des valeurs humaines les plus importants, car il permet de développer des relations harmonieuses avec les autres. Partager, c’est échanger dans un esprit de réciprocité, de sincérité et de diversité (et non de confrontation), tout en respectant les différences. Le partage est un prérequis pour vivre en communauté. Comme le dit le proverbe, « Il faut donner sans se souvenir et recevoir sans oublier. » C’est à travers le partage que nous nous enrichissons intérieurement, individuellement et collectivement.
En conclusion, notre expérience lors de ce long séjour au Togo nous a montré que malgré nos préjugés, nous avons su nous ouvrir à tous. Après avoir vécu une expérience marquante, nous, jeunes étudiants belges, sommes rentrés chez nous imprégnés d’un sentiment de renouveau qui continue de nous hanter. Parmi les souvenirs qui persistent, il y a cette épreuve à laquelle nous avons été confrontés : courir derrière nos accompagnateurs pour saisir ce précieux instant de connexion en 4G. Pour nous, cela représentait bien plus qu’un simple besoin de connectivité. C’était un défi que nous devions relever en tant qu’étudiants désireux de rester connectés dans un monde numérique. Cette course effrénée ajoutait une dose d’excitation et d’urgence à notre expérience. Les souvenirs de ces moments intenses continuent de résonner en nous, évoquant un sentiment indélébile de renouveau.
Pour nous, cette expérience hors du commun représente bien plus qu’une simple recherche de connexion ; elle symbolise également les liens qui nous unissent en tant que groupe face aux défis que nous avons surmontés ensemble. Nous avions notamment vécu l’un des moments les plus merveilleux. En effet, les matchs de foot qui opposés l’équipe Belge & l’équipe Togolaise, nous ne ressentions pas de la compétition mais plutôt de la joie que ça soit lors des défaites et lors des victoires. Lorsque, nous, Belges, avions gagné le match final, nous avions aperçu un bonheur unique dans les yeux des Togolais envers nous. Ce séjour nous a permis d’oublier nos soucis.
Nous avons vécu des moments où nous avons réalisé que les êtres humains sont souvent insatisfaits de ce qu’ils ont, alors qu’ils devraient plutôt se satisfaire en réalisant ce que d’autres n’ont pas. Nos adieux ont été déchirants, car nous ne sommes pas seulement devenus Belges et Togolais, mais une véritable famille. Ils resteront constamment dans nos pensées, jour et nuit, en espérant avoir la chance de les revoir un jour… La découverte fait réellement partie de notre expérience et nous pensons qu’elle est loin d’être terminée…
Sommes-nous prêts à devenir les citoyens de demain ?

Maryem El Bachiri,
Athénée Royal de Bruxelles 2