Mort de Philippe de Dieuleveult en Zaïre: la justice française refuse de rouvrir l’enquête

Mort de Philippe de Dieuleveult en Zaïre: la justice française refuse de rouvrir l’enquête

Le parquet de Paris a refusé la demande du neveu de Philippe de Dieuleveult de rouvrir l’enquête sur la mort de cet animateur vedette français disparu lors d’une expédition sur le fleuve Zaïre (rebaptisé Congo) avec six autres personnes en août 1985, a appris l’AFP de source proche du dossier. Alexis de Dieuleveult avait transmis début février au tribunal judiciaire de Paris cette demande concernant l’enquête ouverte en 1996 et close sur un non-lieu en octobre 2004, pour insuffisance de charges.

Le frère de Philippe et père d’Alexis, Jean, avait déposé une plainte en février 1995 pour homicide volontaire, convaincu que l’animateur de l’émission télévisée « La Chasse au Trésor » et ses six compagnons avaient été victimes d’une « bavure » en 1985 lors d’une expédition.

Il avait alors accusé la France d’avoir couvert le régime du maréchal Mobutu Sese Seko, président d’alors du Zaïre, devenu depuis République démocratique du Congo (RDC) en mai 1997 lors de la chute du dictateur.

La thèse de la famille, qui avait révélé que Philippe de Dieuleveult avait appartenu au service du renseignement extérieur français (la DGSE), contredit la version qui lui a été donnée, celle d’une disparition accidentelle par noyade dans les rapides d’Inga, proches du barrage éponyme, à l’extrême ouest de la RDC.

Alexis de Dieuleveult affirmait lui s’être « replongé dans cette affaire, avoir retrouvé des témoignages et « différents documents et archives », parmi lesquels des télégrammes diplomatiques de l’ambassadeur de France de l’époque au Zaïre (désormais République démocratique du Congo), qui évoquerait « l’hypothèse de la bavure militaire », des « mercenaires » et des « hommes armés ».

Les enfants de l’animateur avaient exprimé auprès de l’AFP leur « indignation » après cette demande du neveu à laquelle ils étaient « opposés (…) pour des raisons personnelles ».

« Nous prenons acte de la décision du parquet de ne pas rouvrir l’enquête sur la disparition de notre père », ont-ils indiqué vendredi à l’AFP, ajoutant : « Nous imaginons que le parquet a dû estimer qu’il n’y avait pas assez d’éléments concrets ».

Un ancien responsable des services secrets zaïrois, Okito Bene Bene, avait publié un livre en 1994, affirmant avoir été témoin de l’exécution de l’animateur. Il est mort de longue date.

En 2009, le parquet de Paris avait ouvert puis classé sans suite une enquête préliminaire concernant un document publié par la revue XXI présenté comme un PV d’audition de l’animateur Philippe de Dieuleveult par les services zaïrois.

Le parquet avait conclu qu’il s’agissait d’un faux.

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