Des femmes du monde entier réunies au Maroc ont lancé mardi un appel international pour la paix, « dans un contexte d’urgence », à la veille de la Journée internationale des femmes, a constaté l’AFP. L’initiative émane « d’une volonté de créer une chaîne de solidarité entre des femmes du monde entier pour lancer un appel à la paix, à la justice et à l’égalité », a expliqué à l’AFP Hanna Assouline, coprésidente des « Guerrières de la paix », mouvement de femmes juives et musulmanes fondé en France en 2022 et à l’origine de l’appel.
Ces activistes — dont l’Iranienne Shirin Ebadi, prix Nobel de la paix –, sont réunies mardi et mercredi dans la ville d’Essaouira (sud du Maroc) « pour échanger, réfléchir ensemble, apprendre les unes des autres et se nourrir de (leurs) engagements », a témoigné la réalisatrice et militante pacifiste.
Parmi elles, des femmes israéliennes et palestiniennes ou encore originaires d’Afghanistan, de Syrie, de pays d’Afrique subsaharienne ou du Maroc. « Ce rassemblement réunit des femmes du monde entier. Chacune d’elles porte des histoires aussi difficiles les unes que les autres. C’est important aujourd’hui de reconnaître leur force », a dit à l’AFP Huda Abu Arqoub, directrice palestinienne de l’Alliance pour la paix au Moyen-Orient (ALLMEP).
Leur « cri du coeur » survient « dans un contexte d’urgence vis-à-vis de notre planète, de guerre, de haine, de montée des extrémismes qui nous menacent partout dans le monde », a plaidé Hanna Assouline.
Soutenu par les Nations unies, l’appel se traduira par la création d’un « Forum mondial des femmes pour les paix ».
Symboliquement, une chaîne humaine « des femmes pour la paix » se formera mercredi devant les remparts du port pittoresque d’Essaouira, qui cultive une tradition de dialogue entre cultures musulmane et juive.
La réunion se clôturera jeudi par « une marche pour la paix » jusqu’à l’océan Atlantique.