Le bilan du cyclone Freddy, qui s’est dissipé mi-mars après des inondations et d’impressionnants glissements de terrain en Afrique australe, pourrait dépasser les 1.200 morts au Malawi alors que l’espoir s’amenuise de retrouver des survivants, ont indiqué jeudi la police et les autorités. Le cyclone a tué au moins 676 personnes au Malawi, épicentre de la catastrophe. Et le département de gestion des catastrophes du pays précise que les chances de retrouver les 538 disparus, plus de deux semaines après la catastrophe, sont devenues terriblement minces.
Des opérations de recherche avec des chiens renifleurs se poursuivent par endroits, avait expliqué son responsable Charles Kalemba mercredi, mais plus à Blantyre, durement touchée, « l’équipe sur le terrain nous ayant informé qu’elle avait fait de son mieux ».
« Au vu du nombre de jours écoulés, les chances de retrouver des personnes vivantes sont minces, c’est pourquoi nous attendrons que la police déclare à quel moment nous pourrons considérer que les personnes disparues sont décédées », a-t-il déclaré.
Cette décision est encore prématurée, a précisé jeudi à l’AFP le porte-parole de la police, Harry Namwaza.
Formé début février au large de l’Australie, le cyclone à la longévité exceptionnelle a réalisé une traversée inédite de plus de 8.000 kilomètres d’est en ouest dans l’océan Indien. Il a suivi une trajectoire en boucle rarement répertoriée par les météorologues, frappant Madagascar et le Mozambique une première fois fin février, puis de nouveau en mars ces deux pays et le Malawi.
Outre le lourd bilan au Malawi, Freddy a aussi tué 165 personnes au Mozambique et 17 autres à Madagascar, selon l’ONU. MAH/