L’insécurité mais aussi les contraintes administratives entravent l’accès humanitaire dans les régions troublées de la République démocratique du Congo (RDC), déplore le Bureau de coordination humanitaire de l’ONU (OCHA) dans une étude diffusée mardi. Les « entraves », selon OCHA, « incluent, entre autres, l’insécurité, les contraintes bureaucratiques, les restrictions de mouvement » (barrières illégales, manifestations populaires, etc). Au chapitre des « contraintes administratives », le document mensuel d’OCHA relève que fin février, « 31 ONG internationales et de nombreuses ONG nationales étaient toujours en attente de leurs accords cadres ou arrêtés interministériels », qui sont des « documents cruciaux » pour opérer en RDC.
Concernant le Nord-Kivu, le bureau de coordination humanitaire de l’ONU déplore, outre les affrontements armés, « des actes de violences contre le personnel humanitaire, leurs biens et leurs moyens de locomotion. » Le mauvais état général des routes constitue également un frein.
La situation « inquiète tous les acteurs humanitaires » mais, « malgré tout, nous travaillons pour atteindre les personnes dans le besoin et venir en aide aux sinistrés », assure par ailleurs une responsable d’OCHA.
La RDC connaît une grave crise humanitaire, avec dans l’ensemble du pays plus de cinq millions de déplacés dont des centaines de milliers chassés de chez eux depuis un an dans le Nord-Kivu (est) en proie à la résurgence de la rébellion du M23.