Glencore: bénéfice net annuel en hausse de 248% à 17,3 milliards USD en 2022

Glencore: bénéfice net annuel en hausse de 248% à 17,3 milliards USD en 2022

Le géant du négoce des matières premières Glencore a vu son bénéfice net s’envoler de 248% en 2022 malgré de lourdes amendes, à 17,3 milliards de dollars (16,1 milliards d’euros) en raison de la flambée des prix des matières premières, annonce-t-il mardi.

Sa division spécialisée dans le courtage des matières premières a vu son résultat opérationnel bondir de 73%, à 6,4 milliards de dollars, indique le groupe suisse dans un communiqué.

L’excédent brut d’exploitation de ses activités dans la production a augmenté de 59% par rapport à l’année précédente, à 27,3 milliards, dopé par la hausse des cours du charbon et des produits énergétiques en dépit d’un recul des métaux.

Cette envolée de ses bénéfices lui a permis de nettement réduire sa dette, ramenée à 75 millions de dollars, contre 6 milliards l’année précédente. Le groupe, actif dans le cuivre, le pétrole et le charbon va reverser 7,1 milliards à ses actionnaires, à la fois sous la forme rachat d’actions et de dividende, relevé à 0,56 dollar par action (contre 0,26 dollar l’année précédente) auquel va s’ajouter un versement supplémentaire de 0,04 dollar par titre.

« Les taux d’inflation élevés et les conditions monétaires plus serrées qui y sont associées présentent un risque pour les perspectives économiques en 2023 », a déclaré Gary Nagle, son directeur général, cité dans le communiqué.

« La réouverture de la Chine, toutefois, ainsi que l’attention sur la sécurité énergétique et la dé-carbonisation/électrification, signifient que la demande pour beaucoup de nos matières premières est susceptible de rester saine », a-t-il ajouté.

Il évoque également le plan américain « Inflation Reduction Act » (IRA), qui doit soutenir les investissements verts et ainsi la demande pour certaines matières premières.

En 2022, Glencore s’est vu infliger de nombreuses amendes. En mai, le groupe avait plaidé coupable de faits de corruption en Afrique et en Amérique du Sud ainsi que de manipulation des marchés pétroliers dans le cadre d’un accord avec les autorités du Royaume-Uni, des Etats-Unis et du Brésil.

Les Etats-Unis lui avait imposé 1,02 milliard de dollars de pénalités et le Brésil 40 millions. S’y étaient ensuite ajoutés un montant de 280 millions de livres (317 millions d’euros à taux actuels) au Royaume Uni et de 180 millions de dollars en République démocratique du Congo. Mais le groupe avait déjà mis de côté 1,5 milliard de dollars de provisions pour litiges.

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