La ministre des Affaires étrangères, Hadja Lahbib (MR), s’est envolée mardi matin pour une mission de cinq jours en Afrique qui aura pour thème principal les violences dans l’est de la République démocratique du Congo. Le voyage de Mme Lahbib débutera par Luanda, capitale angolaise qui ne ménage pas ses efforts pour parvenir à un apaisement entre Kinshasa et Kigali. La cheffe de la diplomatie belge y encouragera l’Angola à poursuivre ce processus, dans un contexte toujours plus tendu. La Belgique maintiendra un dialogue « franc » avec les deux antagonistes, en tâchant de ne pas donner l’impression de prendre parti, assure-t-on.
Outre un acteur incontournable pour la stabilité dans la région, c’est aussi une puissance émergente qui s’est hissée parmi les premières économies d’Afrique à laquelle rendra visite la ministre libérale. Un partenaire riche en pétrole et en diamant avec lequel la Belgique entretient des échanges commerciaux plus importants qu’avec la RDC.
Jeudi après-midi, Mme Lahbib débarquera dans une ville probablement encore électrisée par la visite du Pape François, premier souverain pontife à poser le pied sur le sol congolais depuis Jean-Paul II en 1985.
Au-delà de la question des violences dans l’est du pays, la ministre viendra assurer le suivi de la visite royale de juin dernier. Notamment dans le cadre de la mise en œuvre de la restitution des biens liés au passé colonial. Mme Lahbib aura d’ailleurs l’occasion de se rendre au Musée national, où trône désormais un masque kakuungu ramené par le roi Philippe il y a six mois.
L’organisation des élections figurera aussi en bonne place au menu des discussions. La Belgique, attentive à la promesse présidentielle d’un scrutin fixé le 20 décembre, fera une nouvelle fois part de sa disponibilité pour participer au processus. Un engagement que la ministre illustrera, entre autres, par une visite dans un bureau d’enrôlement électoral.
Ce séjour de la cheffe de la diplomatie belge en RDC était initialement prévu du 9 au 11 novembre, mais il avait dû être reporté en raison de changements d’agenda du côté congolais.