Un ancien allié de poids de l’ex-président congolais Joseph Kabila Kabange, le sénateur Evariste Boshab Mabudj-Ma-Bilenge, a annoncé son adhésion à l’Union sacrée de la Nation (USN), la vaste plateforme qui soutient l’action du président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, à onze mois des élections générales prévues le 20 décembre en République démocratique du Congo (RDC). M. Boshab, un ancien secrétaire général du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD, la formation de M. Kabila), a annoncé sa décision de changer de camp lors d’un congrès de son propre parti, l’Alliance pour les actions citoyennes (AAC), organisé vendredi à Kinshasa, ont rapporté plusieurs médias locaux, dont la radio onusienne Okapi.
Il a, lors de ce congrès, promis une « victoire écrasante de Félix Tshisekedi à la présidentielle de décembre 2023 » – un scrutin qui sera couplé à des élections législatives et provinciales.
« Un nouveau lieutenant du sénateur à vie Joseph Kabila vient de faire défection, et adhère à la vision du président Tshisekedi », a commenté le site d’information mediacongo.net.
M. Boshab, un docteur en droit sorti de l’Université catholique de Louvain (UCL), avait occupé plusieurs fonctions importantes durant la présidence de M. Kabila (2001-2018), dont celle de directeur du cabinet présidentiel, de secrétaire général du PPRD, de président de l’Assemblée nationale et de ministre de l’Intérieur (2014-2015).
Il avait particulièrement marqué l’opinion congolaise pour son combat en faveur d’un troisième mandat – non autorisé par la Constitution congolaise – de M. Kabila, qui avait finalement renoncé à ce projet, tout en retardant de deux ans la dernière élection présidentielle en date en RDC, de 2016 à 2018. M. Boshab avait à cette occasion publié un livre controversé intitulé « Entre révision de la Constitution et l’inanition de la nation » en 2013.
Sénateur depuis 2019, Il figure sur la liste des personnalités congolaises sanctionnées par l’Union européenne pour entrave au processus électoral dans les dernières années du régime Kabila.