L’Agence belge de développement (Enabel) et la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) ont conclu cette semaine un partenariat dans le cadre de la mise en œuvre de la troisième phase du Programme d’appui à la réforme de la Police nationale congolaise (PARP3), a rapporté la radio onusienne Okapi. Ce programme est le fruit d’une collaboration signée entre le gouvernement congolais et l’Union européenne mis en œuvre par Enabel de concert avec le centre pour la gouvernance du secteur de la sécurité Genève (DCAF) et l’association Coginta.
La signature de ce partenariat – pour Enabel il s’agissait de son représentant-résident en RDC, Philippe Serge Degernier – a eu lieu mercredi à Kinshasa.
« La police Monusco fait partie du groupe des partenaires qui ont mis en place l’accompagnement pour la réforme de la Police nationale congolaise (PNC) (…). Le plan d’action quinquennal de la PNC reprend un certain nombre de besoins pour que la police soit soutenue et fonctionnelle », a déclaré le chef de la composante police de la Monusco, le général de brigade malien Berethe Mody.
« La signature de cet accord nous permet de bénéficier de l’appui de la Monusco pour opérationnaliser l’Académie de police qui se trouve ici à Kinshasa et faire en sorte que ce premier corps d’officiers soit lancé cette année en vue de la professionnalisation de la PNC », a pour sa part affirmé M. Degernier, cité par Radio Okapi.
« Le but du PARP3 est de pouvoir mettre à la disposition des populations congolaises une police professionnalisée qui soit au plus proche des populations. Ce programme qui est financé par l’Union européenne est en continuation des autres programmes qui ont déjà été lancés. Il permettra donc de mettre des formations tant au niveau des officiers qu’au niveau du terrain et d’introduire spécifiquement une doctrine de police qui est fort connue et fort influente », a-t-il ajouté.
Cette coopération de la Monusco et Enabel permettra l’équipement de l’Académie de police de la RDC (ACAPOL), construite aussi sur financement de l’UE et dédiée « à la formation d’une nouvelle génération d’officiers et de cadres selon les standards internationaux ».
Le coût global du projet de la 3e phase du Programme d’appui à la réforme de la police est estimé 19,6 millions d’euros pour une exécution sur trois ans, soit de 2022 à 2025.