La saisie d’un milliard de dollars (environ 937 millions d’euros) a été ordonnée mardi par la Cour suprême angolaise à l’encontre de la femme d’affaires Isabel dos Santos et de ses partenaires. Selon l’agence de presse angolaise (ANGOP), cette décision fait notamment suite à de nouvelles preuves de détournement de fonds, de trafic d’influence et de blanchiment d’argent récoltées par le ministère public. Isabel dos Santos se voit ainsi confisquer en tout ou en partie ses actifs dans plusieurs sociétés basées en Angola, mais aussi au Cap-Vert, à Sao Tomé et Principe ou encore au Mozambique. Plusieurs de ses comptes bancaires et investissements financiers ont également été saisis.
Fondée avec des deniers publics, l’entreprise de téléphonie mobile, Unitel, aurait généré d’importants dividendes à son ancienne responsable, Isabel dos Santos, et ce, alors que ces bénéfices auraient dû revenir à l’État. À la place, ils ont servi à faire fructifier d’autres activités de la businesswoman à l’étranger.
La fille de l’ex-président angolais José Eduardo dos Santos, aujourd’hui décédé, aurait été aidée dans ses agissements par plusieurs partenaires. Parmi eux, on retrouve Manuel Domingos Vicente et le général Leopoldino Fragoso do Nascimento. Le premier a notamment été vice-président de la République d’Angola et le second a longtemps dirigé le service de communication sous la présidence de José Eduardo dos Santos.