L’Assemblée nationale congolaise a adopté samedi, à l’unanimité des 402 députés présents, le projet de budget du pouvoir central pour l’année 2023, en nette hausse par rapport à celui de l’année en cours, ont rapporté dimanche des médias kinois. Ce projet de loi de finances pour l’exercice 2023 est présenté par le gouvernement en équilibre en recettes et en dépenses à hauteur de 32.034,7 milliards de francs congolais (15,8 milliards de dollars) soit un taux d’accroissement de 44,0% par rapport à la loi de finances 2022 chiffrée à 22.253,0 milliards de FC (10,7 milliards de dollars).
Cette Loi de finances votée en première lecture sera envoyée pour une seconde lecture au Sénat (la chambre haute du parlement de la République démocratique du Congo) qui pourrait l’amener à plus de 16 milliards de dollars, selon le site d’information 7sur7.cd.
Lors de la présentation du texte, fin octobre, le Premier ministre congolais Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge avait insisté sur l’accroissement de 45,8% des crédits alloués aux investissements, la régression de 14,3% des frais de fonctionnement des institutions – qui consomment plus de la moitié du budget national – par rapport à l’exercice 2022, le renforcement des parts de crédits dans le secteur de la défense et de la sécurité de 10,4% pour principalement la mise en œuvre de la loi de programmation militaire en vue de la montée en puissance des forces armées ainsi que de la redynamisation de l’industrie militaire.
Il avait également noté l’accroissement « significatif » des crédits alloués aux secteurs sociaux et porteurs de croissance, notamment dans l’agriculture (110,5%), la pêche et l’élevage (205,7%), la santé (62,1%) et l’éducation (39,1%).
Une part est également affectée à l’organisation des élections générales – présidentielle, législatives et provinciales -, censées se tenir le 20 décembre 2023, selon le calendrier récemment publié par la Commission électorale nationale indépendante (Céni).