Un rapport attendu sur un scandale autour de mystérieuses sommes en liquide qui gêne le président sud-africain, deux semaines avant une échéance électorale cruciale pour son avenir politique, a été remis mercredi au Parlement. Cyril Ramaphosa est empêtré depuis des mois dans une sombre histoire de cambriolage datant de 2020 au cours duquel des liasses de billets ont été retrouvées cachées dans du mobilier. Il est accusé d’avoir dissimulé l’incident à la police et au fisc.
Le Parlement a désigné en septembre une commission indépendante chargée de déterminer si des éléments démontrent que le président a violé la Constitution ou la loi. Les trois membres du panel ont rendu mercredi au Cap leur rapport en trois tomes à la présidente de l’Assemblée, Nosiviwe Mapisa-Nqakula.
Les conclusions du rapport, qui doit être examiné par le Parlement mardi, pourraient mener à un vote pour la destitution du chef de l’Etat. Mais cette procédure aurait toutefois peu de chances d’aboutir car elle requiert un vote à la majorité des deux tiers à l’Assemblée où l’ANC de Cyril Ramaphosa détient une confortable majorité.
Une enquête criminelle de la police est par ailleurs toujours en cours.
Successeur de Jacob Zuma, poussé à la démission en 2018 après une série de scandales, M. Ramaphosa, qui a rejeté toutes les accusations, est attendu sur le front de la corruption qu’il a juré d’éradiquer.