Pour la Belgique, l’UE doit s’affirmer dans la région des Grands Lacs

Pour la Belgique, l’UE doit s’affirmer dans la région des Grands Lacs

La Belgique a fait inscrire la discussion ce lundi, par les ministres des Affaires étrangères de l’UE, d’une nouvelle approche pour la région des Grands Lacs en Afrique centrale. Elle souhaite « que l’Union s’affirme comme le partenaire fort dont la région a besoin », a indiqué la ministre Hadja Lahbib, à son arrivée à cette réunion. Le cadre stratégique actuel de l’UE pour la région des Grands Lacs date de 2013. Le Conseil (États membres) doit amorcer sa mise à jour.

« Nous sommes particulièrement inquiets de l’escalade à l’est de la République démocratique du Congo (RDC). C’est un conflit qui a trop longtemps duré: 25 années au cours desquelles plus de 5 millions de personnes ont perdu la vie », a souligné la cheffe de la diplomatie belge, qui s’est entretenue ces dernières semaines avec ses homologues rwandais et congolais pour encourager une solution négociée.

« L’Union européenne doit être plus présente dans cette région, qui a l’impression d’être un peu oubliée aujourd’hui. J’ai donc des propositions très concrètes sur la table, concernant le renforcement de la sécurité sur place, l’entraînement policier, militaire, mais aussi le désarmement et la réinsertion des communautés », a exposé la ministre.

Des pourparlers de paix sur la situation dans l’est de la RDC, terrain d’action de nombreux groupes armés, dont les rebelles du M23 (Mouvement du 23 Mars), doivent débuter le 21 novembre au Kenya. La récente offensive du M23, ancienne rébellion tutsi qui a repris les armes fin 2021, a vu le groupe s’avancer vers Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu et ville de plus d’un million d’habitants, et alimente les tensions entre la RDC et le Rwanda.

Kinshasa accuse Kigali de soutenir activement le M23, ce que dément le Rwanda, qui accuse en retour la RDC (qui dément à son tour) de collusion avec les FDLR (Forces démocratiques de Libération du Rwanda), mouvement de rebelles hutu rwandais, dont certains sont impliqués dans le génocide des Tutsi en 1994 au Rwanda.

Dernièrement, des premiers soldats kényans sont arrivés à Goma dans le cadre d’une force régionale est-africaine de stabilisation dont les contours sont encore flous. « Un élément neuf », a brièvement commenté le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.

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