RDC : des unités de l’armée ont collaboré avec des groupes responsables d’abus, selon HRW

RDC : des unités de l’armée ont collaboré avec des groupes responsables d’abus, selon HRW

Des unités de l’armée nationale congolaise ont soutenu des groupes armés impliqués dans de graves exactions, lors du récent conflit avec les forces rebelles du M23 dans l’est de la République démocratique du Congo, affirme mardi Human Rights Watch (HRW). L’offensive du M23 en mai et la prise de Bunagana, poste frontalier commercial entre la RD Congo et l’Ouganda, en juin ont provoqué le déplacement de dizaines de milliers de personnes. Au cours de l’année écoulée, des groupes armés, et parfois des militaires de l’armée nationale, ont commis des exactions généralisées, notamment des meurtres, des actes de violence sexuelle et des vols, selon Human Rights Watch.

Entre mai et août 2022, l’armée congolaise a combattu aux côtés d’une coalition de milices congolaises ainsi que des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), selon l’ONG. Dans certains cas, des officiers de l’armée congolaise ont apporté un soutien direct aux groupes armés. « Le gouvernement congolais devrait mettre fin à ce soutien, qui entraine une complicité de l’armée dans les exactions, identifier les officiers responsables et leur faire rendre des comptes », demande Thomas Fessy, chercheur principal pour la RDC à HRW.

À titre d’exemple, l’ONG dit avoir reçu des informations crédibles selon lesquelles des membres de l’armée congolaise, appartenant au 3.411e régiment de Tokolonga, avaient fourni plus d’une dizaine de caisses de munitions aux combattants des FDLR à Kazaroho, l’un de leurs bastions dans le Parc national des Virunga, le 21 juillet. Deux mois plus tôt, des dizaines de combattants des FDLR et de la Coalition des mouvements pour le changement (CMC/FDP) auraient pris part à une vaste contre-offensive avec l’armée régulière dans la zone de Rumangabo et Rugari.

Human Rights Watch a également documenté plusieurs autres cas d’abus contre des civils, dont au moins trois meurtres perpétrés par des combattants des FDLR en mai et en juillet et deux cas de viol par des militaires congolais en juillet.

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