Au moins dix civils ont été tués par balles et à la machette dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC) par de présumés membres du groupe armé Forces démocratiques alliées (ADF), a rapporté mercredi un média congolais, alors qu’une trentaine d’autres personnes ont perdu la vie depuis le 25 août dans différentes attaques dans les provinces du Nord-Kivu et d’Ituri. Les corps de ces civils ont été découverts mardi dans plusieurs villages du territoire de Beni, au Nord-Kivu, a indiqué le site d’information Actualité.cd, citant des sources locales.
La plupart des victimes ont été tuées dans des champs par les rebelles musulmans ougandais des ADF lors de leur passage dans cette zone la nuit du lundi à ce mardi, a précisé la société civile locale.
Le bilan de dix morts a été limité grâce à une intervention des militaires des Forces armées de la RDC (FARDC) qui ont repoussé les attaques, selon un responsable de la société civile de Mamove, Kinos Katuho.
Lundi déjà, cinq autres civils ont été exécutés dans une attaque contre le village de Beu-Manyama. Quinze autres personnes ont péri dans la nuit de vendredi à samedi derniers, lors d’une irruption des ADF dans les villages de Samboko et Mutuweyi.
Au total, trente personnes ont été tuées par ces rebelles lors de différentes attaques à la limite entre les provinces du Nord-Kivu et Ituri depuis le week-end dernier.
A l’origine, les ADF étaient une coalition de groupes armés ougandais, dont le plus important composé de musulmans, opposés au régime du président Yoweri Museveni. Ils sont installés depuis 1995 dans l’est congolais, où ils ont fait souche. Ce groupe armé est présenté par l’organisation État islamique (EI) comme sa branche en Afrique centrale (ISCAP en anglais). L’EI revendique certaines attaques de ce groupe.
Les ADF sont accusés d’être responsables de massacres de milliers de civils dans l’est congolais et d’avoir commis des attentats en Ouganda.