La République démocratique du Congo (RDC) a confirmé lundi la découverte d’un cas de la maladie à virus Ebola (MVE) dans la province du Nord-Kivu, dans l’est du pays, une région en proie à l’insécurité causée par les groupes armés locaux et étrangers, selon l’Institut national de recherche bio-médicale (INRB) Ce cas, présenté comme « suspect » samedi, puis avéré positif, concerne une femme de 46 ans décédée le 15 août, après avoir été hospitalisée le 23 juillet. Le décès a été enregistré dans la zone de santé de Beni, dans le nord de la province du Nord-Kivu, déjà affectée par de précédentes épidémies d’Ebola.
« Malheureusement, une femme est décédée d’Ebola. Les analyses de l’Institut national de recherche biomédicale (INRB) l’ont confirmé », a déclaré le coordinateur national de la riposte à cette maladie, Steve Ahuka, à l’agence de presse espagnole EFE.
« Nos premiers résultats indiquent que ce cas représente probablement une nouvelle recrudescence de l’épidémie qui a frappé la province du Nord-Kivu et de l’Ituri en 2018-2020, initiée par la transmission du virus Ebola par un survivant infecté de manière persistante ou un survivant qui a connu une rechute », a indiqué l’IRNB dans un communiqué
Des investigations sont en cours pour en déterminer la source de la contamination.
Au moins 131 cas-contacts de la femme suspectée d’avoir été contaminée par le virus ont été identifiés dont 60 agents de santé de première ligne, dont 59 sont vaccinés contre Ebola, précise le communiqué
La RDC avait déclaré en juillet dernier la fin de sa 14e épidémie d’Ebola, qui avait débuté moins de trois mois auparavant dans le nord-ouest du pays, selon le bureau Afrique de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Cette épidémie avait été déclarée le 23 avril à Mbandaka, le chef-lieu de la province de l’Équateur. Il s’agissait de la troisième épidémie relevée dans cette province depuis 2018. Durant la précédente, qui avait duré de juin à novembre 2020, il y avait eu 130 cas confirmés et 55 décès, rappelle l’OMS.
La précédente épidémie d’Ebola avait causé, dans les provinces orientales des deux Kivu, 2.999 morts en 2018 et 2020, selon les chiffres de l’OMS.
Le virus doit son nom à une rivière du nord de la RDC (à l’époque Zaïre), près de laquelle la première épidémie a éclaté en 1976.
Le virus Ebola se transmet à l’homme par des animaux infectés. La transmission humaine se fait par les liquides corporels, avec pour principaux symptômes des fièvres, vomissements, saignements, diarrhées.
La pire épidémie de cette fièvre hémorragique avait fait plus de 11.300 morts entre 2013 et 2016, en Afrique de l’ouest – principalement en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia.
L’OMS avait indiqué vendredi que deux traitements existants réduisaient considérablement la mortalité liée à Ebola et fortement recommandé leur administration aux malades.