Cinq personnes ont été tuées vendredi et samedi dans une double attaque attribuée aux rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF) dans la province de l’Ituri (nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), a rapporté dimanche la radio onusienne Okapi, citant des sources locales. La première attaque a eu lieu vendredi soir. Un groupe des rebelles ADF a fait incursion dans le village d’Epanza, au sud du territoire d’Irumu, où ils ont attaqué une position des Forces armées de la RDC (FARDC). Les miliciens ont tué trois personnes dans leur maison avec des fusils et des armes blanches avant de se livrer au pillage et d’incendier des habitations, selon l’ONG Convention pour le respect des droits humains (CRDH)
La deuxième attaque s’est déroulée samedi au centre de la localité d’Otomaber où deux civils ont perdu la vie, selon des sources sécuritaires citées par Radio Okapi, parrainée par l’ONU.
Présenté par l’organisation djihadiste État islamique (EI) comme sa branche en Afrique centrale (ISCAP en anglais), le groupe ADF est accusé d’être responsable de massacres de milliers de civils en RDC et d’avoir commis des attentats djihadistes en Ouganda.
À l’origine, les ADF étaient une coalition de groupes armés ougandais, dont le plus important composé de musulmans, opposés au régime du président Yoweri Museveni. Ils sont installés depuis 1995 dans l’est congolais, où ils ont fait souche.
L’Ituri et la province voisine du Nord-Kivu sont placés depuis mai 2021 sous état de siège, une mesure exceptionnelle sans cesse prolongée qui a donné plein pouvoir aux militaires mais n’a pas permis jusqu’à présent de mettre fin aux violences qui endeuillent l’est congolais.