RDC: au moins 18 morts dans des attaques attribuées aux rebelles ADF dans deux provinces

RDC: au moins 18 morts dans des attaques attribuées aux rebelles ADF dans deux provinces

Au moins dix-huit personnes ont été tuées en début de semaine dans plusieurs attaques distinctes attribuées aux rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF) dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), ont rapporté mercredi des médias congolais, citant des sources locales. Dans la ville de Beni, ce sont cinq civils, dont une femme, qui ont perdu la vie dans une attaque qui a débuté à 18h00 locales et visé le quartier Rwangoma. Trois personnes sont grièvement blessées dont un nourrisson, a indiqué le site d’information Actualité.cd.

Les victimes ont été achevées par balles et à la machette dans un endroit situé entre deux positions des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), selon ce média en ligne.

Les rebelles ADF sont aussi accusés d’avoir tué neuf personnes dans une autre attaque, menée dans la nuit de mardi à mercredi contre trois entités dont deux villages du secteur de Ruwenzori, en territoire de Beni (Nord-Kivu).

Le coordonnateur de la société civile du secteur de Ruwenzori, Meleki Mulala, a affirmé au média 7sur7.cd que les assaillants ont ciblé notamment le village Kabalwa où ils ont tué quatre personnes avant d’en exécuter une autre à Mwenda Lusiluvi et de se livrer à des pillages en incendiant des maisons.

Loin de là, au village Beu-manyama en groupement Batangi-Mbau, cinq autres civils ont été tués par des rebelles qui ont pris la zone d’assaut mardi soir, selon le président des forces vives de Mamove, Kinos Katuo.

Dans la province voisine de l’Ituri (nord-est de la RDC), quatre personnes ont été tuées lundi dans une attaque attribuée aux ADF à Monge, village situé en territoire d’Irumu, a encore indiqué Actualité.cd.

Selon le coordonnateur de l’ONG Convention pour le respect des droits de l’homme (CRDH), Christian Munyaderu, deux personnes qui s’étaient portés volontaires pour aller chercher les corps des victimes sont à ce jour introuvables.

A l’origine, les ADF étaient une coalition de groupes armés ougandais, dont le plus important composé de musulmans, opposés au régime du président Yoweri Museveni. Ils sont installés depuis 1995 dans l’est congolais, où ils ont fait souche.

Depuis avril 2019, certaines de leurs attaques sont revendiquées par l’organisation djihadiste État islamique (EI) qui désigne le groupe comme sa « Province d’Afrique centrale ».

Le Nord-Kivu et l’Ituri sont depuis mai 2021 sous état de siège, une mesure exceptionnelle sans cesse prolongée qui a donné plein pouvoir aux militaires mais n’a pas permis jusqu’à présent de mettre fin aux violences.

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