Des opposants présumés ont été tués, détenus et torturés au Burundi

Des opposants présumés ont été tués, détenus et torturés au Burundi

Les services nationaux de renseignement, la police et les membres de la jeunesse du parti au pouvoir au Burundi ont tué, détenu arbitrairement, torturé et harcelé des personnes soupçonnées d’appartenir à des partis d’opposition ou de travailler avec des groupes d’opposition armés, a dénoncé mercredi l’ONG, Human Rights Watch (HRW). « Les autorités ont réagi avec une approche musclée aux attaques perpétrées contre des civils et des agents de l’État par des assaillants armés ou des membres présumés de groupes rebelles dans plusieurs régions du pays », selon le rapport de l’ONG. « Elles se sont montrées peu soucieuses de la nécessité d’enquêtes crédibles, de preuves objectives ou du respect d’une procédure régulière nécessaire pour amener les véritables responsables à répondre de leurs actes. Au lieu de cela, dans les provinces de Cibitoke et de Kayanza, où se sont concentrées les nouvelles recherches de Human Rights Watch, les autorités ont ciblé des opposants présumés du Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD). »

« Au lieu de cibler des opposants présumés, le gouvernement du président Évariste Ndayishimiye devrait s’assurer que les responsables des abus, y compris certains membres des forces de sécurité, répondent de leurs actes’, a indiqué la chercheuse auprès de la division Afrique à Human Rights Watch, Clémentine de Montjoye. « Les Burundais ne cesseront de vivre dans la peur que lorsque leurs persécuteurs seront traduits en justice. »

Entre octobre 2021 et avril 2022, Human Rights Watch a interrogé plus de 30 personnes, dont des victimes et des témoins de violations, des membres des familles, des représentants des partis d’opposition et des défenseurs des droits humains burundais. Human Rights Watch a aussi analysé et authentifié des enregistrements vidéo qui montrent plusieurs officiers de l’armée et de la police reconnaissant des meurtres. Human Rights Watch a également examiné des rapports d’organisations de défense des droits humains locales et internationales, des reportages de médias, des discours publics de responsables du gouvernement et des publications sur les réseaux sociaux.

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