Samedi 2 avril 2022, après des mois de formations à l’éducation à la citoyenneté mondiale et solidaire et aux échanges interculturels, c’est le grand départ. Dix-sept élèves et trois accompagnatrices se lancent dans l’aventure humaine la plus riche de leur vie.
Après presque 7 heures de vol et une bonne heure de route, nous voilà arrivés à Comé, c’est sous cette chaleur humide que nous prenons nos marques dans ce qui allait être «notre maison» pour les 15 prochains jours. La cohésion du groupe se fait déjà ressentir et surtout, elle ne fera qu’accroitre au fil des jours ; pas une dispute, pas de tension, uniquement de la bienveillance, du respect et de la communication. Une maturité inouïe.
Dès le lendemain, c’est la rencontre avec les correspondants africains, les «mêwi» rencontrent les «Yovo» à Carrefour Jeunesse. Ils sont une vingtaine à nous accueillir et à nous intégrer à travers différents jeux et une ambiance à toute épreuve. L’échange interculturel se met en place naturellement et les premières différences se font ressentir : ils sont plus à l’aise que nous, plus tactiles également, extrêmement souriants et toutes cette attention nous va bien, on se met dans l’ambiance. Au cours du séjour, nous aurons l’occasion de partager à travers des débats sur les différences culturelles, mais aussi de danser ensemble, de chanter, de jouer, etc. Les échanges sont riches et sincères, ils se déroulent sereinement dans le respect du moment de parole de chacun.
Le point culminant de cette rencontre c’est la journée « vis ma vie » durant laquelle nos jeunes vivent une journée type chez leurs correspondants, en famille.
Au-delà de nos interactions avec les partenaires, nous avons découvert la ville de Comé à travers un cours de langue, des balades au marché local, une journée immersion dans les métiers clefs ou encore en allant suivre un cours dans une école secondaire. Ici encore les différences sont importantes malgré un développement en pleine croissance. Par exemple, les filles ont de plus en plus l’opportunité d’aller à l’école, elles sont même encouragées par l’état ; la communication prend peu à peu la place du châtiment corporel, l’hygiène de la ville s’améliore grandement, … Notre rôle à nous, c’est de continuer à communiquer sur les améliorations possibles, encourager les changements et conscientiser la population sur certains agissements. Le travail est colossal mais il en vaut la peine.
Enfin, nous avons dépassé la frontière de la ville, ce qui nous a permis de nous rendre compte que le Vaudou est omniprésent au Bénin, que les béninois sont extrêmement croyants et qu’il existe beaucoup de divinités qu’il est essentiel de vénérer mais pas seulement ! Nous avons également découvert qu’une ville a été construite entièrement sur un lac, le lac Nokoué, que le python est un animal sacré dans la ville de Ouidah ou encore qu’il existe une forêt sacrée dans laquelle des singes vivent.
Ces 15 journées magnifiques sont passées à une vitesse incroyable et ont créé des liens intergénérationnels et interculturels indestructibles. Chacun a eu l’occasion de vivre cette expérience à sa manière et à son rythme, et c’est à ça qu’on peut qualifier ce voyage d’humainement enrichissant. Merci à tous ceux qui ont permis la mise en place de ce projet, merci à ceux qui y ont contribué de près ou de loin, merci aux participants et merci aux béninois de nous avoir si bien accueillis ; on ne vous oubliera jamais!