Au moins 27 personnes ont été tuées, dans la nuit de vendredi à samedi, lors d’une attaque attribuée aux rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF), dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), près de sa frontière avec l’Ouganda, ont rapporté samedi soir l’agence de presse espagnole Efe et le média congolais actualite.cd. L’attaque s’est produite dans le village de Mambumembume, dans la province du Nord-Kivu.
« Cinq corps on a été retrouvé près de la rivière Samboko vers Kalalangwe et d’autres à Makakwa », explique Kinos Katuho, président de la société civile de Mamove, à actualite.cd. Les victimes ont été tuées à la machette. « La population tente de fuir de toutes parts, car l’armée est absente de cette zone. »
Les rebelles ont incendié une dizaine de maisons et plusieurs personnes sont portées disparues, a ajouté M. Katuho, cité par Efe.
D’origine ougandaise et présentés par l’organisation État islamique (EI) comme sa branche en Afrique centrale, les rebelles ADF sévissent depuis 1990 principalement dans le nord-est de la RDC, près de la frontière avec l’Ouganda. Ils y sont responsables de la mort de 1.260 personnes en 2021, selon le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits humains, ce qui fait d’eux le groupe armé le plus létal du pays. Les autorités ougandaises les tiennent en outre responsables de trois attentats suicides djihadistes sur leur sol en novembre dernier.
À la même époque, les armées congolaise et ougandaise ont entamé une opération militaire conjointe sur le sol congolais afin de neutraliser les ADF. Celle-ci est toujours en cours.
Depuis 1998, l’est de la RDC est en proie à un conflit alimenté par des milices rebelles et des attaques de soldats de l’armée, malgré la présence des Nations unies via leur mission de maintien de la paix (Monusco), qui compte plus de 14.000 soldats.
Au moins 122 groupes rebelles s’affrontent dans cette région privée de moyens de subsistance stables, selon le Baromètre de la sécurité de Kivu.