Ce lundi 21 février, l’Union européenne a réitéré ses mesures de sanctions contre le Zimbabwe et constaté que la route vers le respect des droits de l’homme et des libertés individuelles comportait encore quelques étapes à franchir.
Néanmoins, l’UE a décidé de lever les sanctions contre le trois dernières individualités qui se trouvaient sur cette liste. Il s’agit de Grace Mugabe, la veuve de l’ancien président, de Constantine Chiwenga, l’actuel vice-président, et de Philip Valerio Sibanda, le commandant des forces de défense zimbabwéenne.
Parallèlement, l’Union européenne s’engage à réexaminer les dernières sanctions prises contre le pays à tout moment si les conditions sont réunies. Elle annonce aussi, à la demande du Haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrel, l’ouverture d’un dialogue politique avec le Zimbabwe du président Emmerson Mnangagwa.
On peut ainsi lire dans le document transmis par l’Union européenne que dans le cadre de son engagement avec le Zimbabwe, « l’UE souhaite avoir un dialogue politique avec Harare et note la volonté des deux parties d’organiser ce dialogue dans un avenir proche. Le dialogue politique sera l’occasion d’échanges réguliers et ouverts, sur de nombreux sujets, notamment sur l’économie et les droits de l’homme ».
“Les fondamentalistes veulent installer un califat en Afrique australe”
Une ouverture qui doit se lire en lien avec l’évolution politique mais aussi avec les besoins réels du pays, sans oublier la nouvelle donne sécuritaire venue se greffer sur ce tableau bilatéral : le rôle essentiel joué par les troupes zimbabwéennes au Mozambique, dans la région du Cabo Delgado, face à la poussée islamiste. Harare a répété lors de son passage à Bruxelles, lors du sommet UE-UA des 17 et 18 février derniers, sa détermination a lutter contre ce fléau en Afrique austral. Un rôle essentiel pour l’UE dans cette région pour tenter d’éviter une nouvelle contagion islamiste en Afrique australe.