RDC : Tshisekedi met en garde contre l’indiscipline et des détournements dans l’armée

RDC : Tshisekedi met en garde contre l’indiscipline et des détournements dans l’armée

Le président congolais Félix Tshisekedi a mis en garde jeudi les officiers contre des « cas d’indiscipline » et de mauvaise gestion des fonds dans l’armée en République démocratique du Congo à l’origine de « certains échecs » face à des groupes armés. L’armée mène plusieurs opérations militaires dans l’est du pays notamment dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, placées depuis mai sous état de siège.

« Plusieurs cas d’indiscipline ont été constatés à tous les niveaux du commandement » militaire, qui « ont contribué à certains échecs que nous avons connus sur le terrain », a déclaré M. Tshisekedi.

Le chef de l’État s’exprimait lors d’une cérémonie d’échanges de voeux avec les officiers supérieurs de l’armée et de la police.

Il a dénoncé « la mauvaise gestion de fonds et du matériel mis à la disposition des commandants d’unité ».

« Lorsque les commandants pensent pouvoir bien faire en s’enrichissant et en privant à nos hommes de troupe les moyens qui peuvent les motiver davantage dans leur mission, c’est trahir la République (…), ça c’est intolérable », a-t-il dit, promettant d’être désormais « plus sévère ».

Dans un autre registre plus politique, le chef de l’État a rappelé le « caractère apolitique » de l’armée et le « devoir de réserve » dont devrait faire montre les militaires.

« Vous n’êtes pas là pour vous engager en politique. Si vous voulez vous engager en politique, c’est simple, vous déposez votre uniforme, vous rentrez à la vie civile », a dit le président de la République, promettant d’être « sans ménagement à l’égard des officiers véreux et récalcitrants ».

La mise en garde de M. Tshisekedi a lieu alors que son conseiller à la sécurité, François Beya (67 ans), est arrêté depuis le 5 février et détenu dans les locaux de l’Agence nationale de renseignements (ANR).

En RDC, cette arrestation alimente toutes sortes de rumeurs, de la guerre de palais à la diversion, en passant par la tentative de coup d’État. La présidence congolaise a affirmé le 8 février que les enquêteurs avaient des « indices sérieux attestant d’agissements contre la sécurité nationale ».

Le Nord-Kivu et l’Ituri sont placées en état de siège. Le président Tshisekedi y a remplacé les autorités civiles par des officiers de l’armée et de la police pour combattre les groupes armés, sans mettre fin aux violences meurtrières.

Que pensez-vous de cet article?

Derniers Articles

Journalistes

Dernières Vidéos