Ce mardi 8 février 2022, nouvelle étape dans la faillite de l’Etat de droit en République démocratique du Congo.
Dans le dossier du registre des appareils mobiles (RAM), les avocats des plaignants qui demandent la suppression et des dommages et intérêts pour les montants qui leur ont été indûment prélevés par les compagnies de téléphonie n’ont pu déposer leur assignation devant le Tribunal de commerce de Kinshasa/Gombe.
Un huissier de justice a dressé un procès-verbal de ce refus.
Le Ram, aujourd’hui, c’est : Un « prélèvement » illégal, un ministre incapable de le justifier, des fonds introuvables dans les caisses de l’Etat, un président du tribunal qui accuse faussement ses employés, un greffier qui se retrouve derrière les barreaux pour avoir fait son travail et, ce mardi, des greffiers qui refusent d’enrôler des assignations au prétexte que « le registre d’enrôlement n’est pas présent ».
La succession des incohérences et des violations du droit dans ce dossier du RAM ne cesse de s’accumuler.
Et pourtant, malgré cette succession de manquements et d’actes illégaux, les prélèvements se poursuivent, l’argent disparaît et la population congolaise est ponctionnée financièrement avec l’accord – ou du moins la complicité tacite – de tous les rouages du système mis en place par le pouvoir.