Paris a qualifié lundi d’inacceptables les violences policières dont des journalistes ont été la cible lors de manifestations contre le président tunisien Kais Saied vendredi dernier.
« Plusieurs journalistes, notamment des correspondants de la presse française et internationale, ont été victimes de violences alors qu’ils couvraient les manifestations qui se sont tenues à Tunis le 14 janvier 2022. Cela n’est pas acceptable », a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué.
« La France souligne son attachement à la liberté d’information et à la liberté de la presse, en Tunisie comme partout dans le monde », a-t-elle ajouté.
Dans des scènes d’une violence qui n’avait plus été vue dans la capitale depuis 10 ans, les policiers ont chargé les manifestants pour les disperser à grand renfort de canons à eau et de gaz lacrymogène et procédé à des dizaines d’arrestations musclées.
Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a déploré plus de 20 agressions policières contre des journalistes, « ciblés alors qu’ils portaient leurs gilets distinctifs et ont fait état de leur statut de journaliste ».
Le correspondant du quotidien français Libération, de Jeune Afrique et de RFI a été brutalisé par des policiers et empêché de couvrir cette manifestation, ont dénoncé Libération, RFI et l’association des correspondants étrangers en Afrique du Nord (NAFCC).