Deux ressortissants chinois et un fonctionnaire congolais viennent d’être condamnés à Kinshasa à 10 ans de prison pour avoir organisé dans la capitale de la République démocratique du Congo un rare réseau de proxénétisme impliquant des femmes chinoises, a appris l’AFP samedi auprès de la défense. « Mes clients Ye Jing Peng et Lili Bin ont été condamnés à 10 ans et trois mois de prison dans la nuit de jeudi à vendredi pour proxénétisme avec des ressortissantes chinoises et usage de faux » documents, a déclaré à l’AFP Me Nicky Bayo, leur avocate.
« Un fonctionnaire congolais du ministère des Affaires étrangères a été, lui aussi, condamné à 10 ans de prison pour avoir délivré des visas de courtoisie sans en avoir le pouvoir », a ajouté l’avocate.
« Huit Chinoises en séjour irrégulier ont été condamnées au paiement de 1.000 dollars chacune et 23 autres Chinoises ont été acquittées, faute de preuves suffisantes », a-t-elle encore indiqué.
Dans son réquisitoire, le procureur avait affirmé que ces femmes recevaient une rétribution régulière, accusant les deux ressortissants chinois condamnés d’organiser « cette exploitation sexuelle de jeunes Chinoises dans plusieurs villes de la sous-région ».
Une des femmes acquittées a déclaré qu’elle recevait un salaire mensuel de « 500 dollars » comme « serveuse ».
Un procès pour proxénétisme étant plutôt rare en RDC, cette affaire a retenu l’attention des médias congolais et provoqué de nombreux commentaires sur les réseaux sociaux.