La désignation par l’Assemblée nationale du nouveau président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et l’entérinement de ce choix par le président de la République Félix Tshisekedi continuent de mobiliser la société civile, l’opposition politique et les catholiques et protestants au Congo.
Tous refusent la politisation de la Ceni et demandent qu’un consensus général sur le nom du nouveau patron du processus électoral. Denis Kadima Kazadi, le nouveau président désigné de cet organe central dans l’organisation du futur scrutin présidentiel, est jugé beaucoup trop proche du président Tshisekedi.
Samedi dernier, 13 novembre, des dizaines de milliers de Kinois sont descendus dans les rues de Kinshasa pour manifester pacifiquement. Ils exigent aussi la fin d’une taxe qui touche tous les utilisateurs de GSM, la fin de l’insécurité dans l’est du pays et une réforme en profondeur du monde scolaire.
Forts du succès de cette marche et en l’absence de réponse du pouvoir, les organisateurs de cette manifestation ont annoncé qu’ils allaient organiser un sit-in devant le siège de la Ceni, sur le boulevard du 30 juin, en plein centre de Kinshasa, lundi prochain 22 novembre. Des manifestations similaires devraient aussi avoir lieu devant les centres régionaux de la Ceni disséminés à travers tout le pays.
Nouvelle marche le 27 novembre
Les organisateurs, qui annoncent aussi dans leur communiqué de possibles “journées ville morte” et une campagne de désobéissance civile, entendent remobiliser la population congolaise le samedi 27 novembre pour une nouvelle marche pacifique qui se déroulerait simultanément cette fois dans “toutes les villes du pays”.
Le début d’un bras de fer entre le pouvoir et la société civile qui rappelle étrangement les événements qui se sont produits à la fin de l’ère Kabila quand l’ancien président état suspecté de confisquer l’ancienne CENI pour se ménager un 3e mandat inconstitutionnel.