Le chef de l’ONU réclame la libération immédiate du Premier ministre soudanais

Le chef de l’ONU réclame la libération immédiate du Premier ministre soudanais

Le Premier ministre soudanais et les autres responsables « détenus illégalement doivent être libérés immédiatement », a déclaré mardi le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en déplorant la « multiplication » de coups d’Etat actuellement et « la totale impunité » dont se prévalent leurs auteurs militaires. Les « divisions géopolitiques importantes » qui empêchent « le Conseil de sécurité de prendre des mesures fortes », la pandémie, les difficultés économiques et sociales font que « des chefs militaires considèrent qu’ils ont une totale impunité, qu’ils peuvent faire ce qu’ils veulent car rien ne leur arrivera », a-t-il déploré lors d’une conférence de presse. 

« J’appelle les grandes puissances à se retrouver pour une unité du Conseil de sécurité afin de s’assurer qu’il y ait une dissuasion effective à propos de cette épidémie de coups d’Etat » à laquelle le monde assiste en Asie ou en Afrique, a poursuivi Antonio Guterres.

« Nous avons constaté qu’il n’y avait pas cette dissuasion », que ce soit « en Birmanie et dans plusieurs pays africains », a-t-il ajouté, en évoquant implicitement la Guinée et le Mali.

Les 15 membres du Conseil de sécurité de l’ONU doivent se réunir en urgence à huis clos sur le Soudan à partir de 20H00 GMT (22h00 HB), à la demande du Royaume-Uni, de l’Irlande, de la Norvège, des Etats-Unis, de l’Estonie et de la France. Le Mexique, le Kenya, le Niger, la Tunisie et Saint-Vincent-et les-Grenadines, membres non permanents du Conseil, ont apporté leur appui à cette convocation de réunion.

Selon des diplomates, l’adoption d’une déclaration est depuis lundi en négociation mais il n’était pas certain que la Russie et la Chine, notamment, entérinent son approbation.

De son côté, le bureau du Premier ministre soudanais Abdallah Hamdok a également appelé « les putschistes » à le libérer « immédiatement », dans un communiqué diffusé par le ministère de l’Information après les déclarations du chef de l’armée affirmant que M. Hamdok était chez lui.

Le texte réclame aussi la « libération de toutes les personnes » arrêtées tôt lundi avec le Premier ministre, notamment son épouse, plusieurs de ses ministres et les membres civils du Conseil en charge de la transition.

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