Le journaliste congolais Sosthène Kambidi, arrêté le 20 septembre dans le cadre d’une enquête sur le meurtre de deux experts de l’ONU en 2017 en République démocratique du Congo, a été libéré mardi, a-t-on appris de sources concordantes. Une ordonnance de mise en liberté provisoire a été signée en sa faveur par le parquet militaire et lui a été remise à l’issue d’une audience publique qui s’est tenue à Kananga, chef-lieu du Kasaï central.
Le journaliste a pu rentrer chez lui, mais le texte, consulté par l’AFP, stipule qu’il ne doit pas quitter Kananga et qu’en cas de « voyage essentiel », il doit solliciter une autorisation du ministère public.
Depuis son arrestation, la justice militaire cherchait notamment à savoir comment Sosthène Kambidi était entré en possession d’une vidéo de l’exécution des experts. Il avait indiqué en audience publique qu’il la tenait d’un avocat qui lui-même disait l’avoir obtenue d’autres personnes.
Sosthène Kambidi était donc en bout de chaîne, a souligné son avocat, Me Dominique Kambala, qui avait déposé plusieurs demandes de remise en liberté ces dernières semaines, en s’indignant du fait que le journaliste, entendu comme « renseignant » (témoin), puisse être détenu.
Les autres personnes interrogées au procès à propos de cette vidéo, dont un vidéaste, Israël Ntumba, restent en revanche détenues, a précisé Me Kambala.
Experts tués en RDC: un journaliste en détention comparaît comme témoin