Cinq films d’Afrique brillent au palmarès du Festival international du film francophone de Namur

Cinq films d’Afrique brillent au palmarès du Festival international du film francophone de Namur

La 36e édition du Festival international du film francophone (Fiff) s’est achevée hier soir à Namur (Belgique), elle a notamment récompensé cinq films mettant en lumière la variété des talents et des réalités africaines, des histoires réalisées en Afrique avec des comédiens et des créateurs africains. Il ne reste plus qu’à espérer que ces trois longs métrages et deux courts métrages pourront être rapidement vus partout dans le monde mais avant tout sur leur continent d’origine. Leur titre ? Aya, Neptune Frost, Freda, Astel et Jmar.

Au terme d’une semaine de projections publiques, de rencontres et de débats, les différents jurys réunis au Fiff ont remis leur palmarès à Namur vendredi soir. Le Prix de la Meilleure Interprétation est attribué à Marie-Josée Degny Kokora pour son rôle dans le long métrage Aya de Simon Coulibaly Gillard. Le film, qui met en garde contre le lourd péril climatique menacant certaines régions d’Afrique, a également reçu le Prix Cinevox (cf. article précédent).

Le Prix Petit Agnès est attribué à Neptune Frost de Saul Williams et Anisia Uzeyman (Rwanda / Etats-Unis), un long métrage envoûtant qui mêle afrofuturisme, musique, danse, poésie et science-fiction au coeur d’une histoire d’amour entre un hacker et un creuseur d’une mine de coltan. Une fable tissée entre jeunesse burundaise et rwandaise. Le film avait d’ailleurs été présenté à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes.

Le Prix du public long métrage de fiction est attribué à Freda de Gessica Généus (Haïti / France / Bénin), très belle exploration de la vie d’une jeune femme luttant pour s’affirmer face à sa mère et à ses camarades d’université dans un Port-au-Prince soumis aux grèves et aux manifestations. Entre la quête du meilleur mari possible, menée par sa mère et la tentation d’aller vivre à Saint-Domingue, comme le lui conseille son amoureux transi, Freda doit choisir son combat. Un très beau portrait de femme, entrecoupé de parties documentaires sur une ville en constante révolution. Le film s’est aussi vu récompenser du prix Découverte.

Le Prix de la Meilleure Photographie salue le talent d’Amine Berrada pour le court métrage Astel de Ramata-Toulaye Sy (Sénégal / France), un film ancré dans le quotidien d’une jeune fille, gardienne d’un troupeau de vaches, suivant les traces de son père.

Enfin, le Prix de la Meilleure Interprétation est attribué à Zouhair Sabri pour son rôle dans le court métrage Jmar de Samy Sidali (Maroc / France). Soit l’histoire du jeune Khaled coincé entre le désir qui le brûle et le poids des interdits.

Karin Tshidimba

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