Au moins trois personnes ont été tuées et des dizaines blessées lundi soir dans une série d’explosions dans la capitale économique du Burundi, Bujumbura, dernières en date d’une série d’attaques dans le pays, ont indiqué police et médias. Ces explosions surviennent au lendemain de l’explosion meurtrière d’une grenade dans un bar de la capitale burundaise, Gitega, et de tirs de mortier revendiqués par le groupe rebelle RED-Tabara sur l’aéroport de Bujumbura, samedi soir.
Au moins deux grenades ont explosé sur un parking de bus dans le centre de Bujumbura lundi vers 19H00, selon une source policière et des témoins.
« Une personne a été tuée et 29 blessées, certaines grièvement », a déclaré à l’AFP un policier qui a requis l’anonymat.
L’explosion a provoqué des scènes de panique, chauffeurs de bus, passagers ou personnes qui se trouvaient là tentant de fuir, en criant, et en courant dans toutes les directions.
La troisième explosion a visé un marché, tuant au moins deux personnes et blessant plusieurs autres, a rapporté le journal Iwacu. Une quatrième grenade a explosé près d’un bus bondé dans les faubourgs de Bujumbura, ont indiqué à l’AFP deux sources sécuritaires.
Aucun responsable burundais n’a voulu réagir à ces attaques, qui n’ont pas été revendiquées, de même qu’à celle à la grenade dimanche qui a tué deux personnes dans un bar à Gitega.
Tard samedi soir, veille du départ du président pour New York, où il doit participer à l’assemblée générale de l’ONU, le groupe rebelle RED-Tabara a mené une attaque sur l’aéroport international Melchior Ndadaye de Bujumbura.
Ces tirs, entendus jusqu’au centre-ville, n’ont pas fait de dégâts et le trafic aérien a continué.
Apparu il y a 10 ans, le RED-Tabara, qui a sa base arrière au Sud-Kivu, en RD Congo, est aujourd’hui le plus actif des groupes rebelles burundais. Il est accusé d’être à l’origine de nombreuses attaques ou embuscades mortelles à travers le pays depuis 2015.
Burundi: un groupe rebelle revendique une attaque contre l’aéroport de Bujumbura