Son magnifique roman « La Mer noire dans les grands lacs » paru en janvier 2021 aux éditions Julliard, vient d’être couronné du prix Senghor. Un livre porteur d’une quête d’identité à la fois déchirante et inspirante.
« Écrit d’une plume flamboyante, à la fois poétique, intense, épique et musicale, au carrefour des traditions balkaniques et africaines, ce premier roman sur la quête des origines bouleverse par sa profondeur et sa beauté », a souligné le jury du Prix Senghor.
« Annie Lulu est l’illustration parfaite de la Francophonie, car elle est d’origine Roumaine, rom et juive par sa mère et congolaise par son père. Une mosaïque d’identités qui se ressent dans son ouvrage, et qui incarne bien la polyphonie francophone et francophile linguistique, définie par l’OIF (Organisation Internationale de la Francophonie) », poursuit la responsable du prix.
Son livre retrace le long voyage vers Kinshasa, Bukavu mais aussi Goma entrepris par la jeune Nili à la recherche de ses racines africaines. Elle y rencontrera l’amour, le combat politique, la guerre civile et la violence. De toutes ses aventures va naître un enfant auquel s’adresse cette vibrante lettre remontant le fil d’une histoire d’exil intérieur, de déracinement et de renaissance dont nous avions pu parler avec la jeune auteure en février dernier. Un prix amplement mérité qui, grâce à sa plume à la fois acérée et ensorcelante, met en lumière les gouffres et les beautés de la République démocratique du Congo.
Karin Tshidimba