Le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) a démontré dans son rapport publié en novembre 2020 un lien direct entre le taux élevé de la mortalité routière et la faible réglementation des véhicules d’occasion dans ces pays.
Au Burkina Faso, les autorités veulent prendre des mesures pour lutter contre les accidents de la route qui ont tué au moins 1 060 personnes l’an dernier et ce chiffre est largement en dessous de la réalité.
Pour assainir le secteur des transports routiers, le ministre Vincent Dabilgou, en charge des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière, a décidé en légiférant sur la limite d’âge des véhicules importés, comme il l’a expliqué c lundi 13 septembre lors de la « journée à faible émission de carbone », placées sous le thème « Transports durables : facteurs de réduction des polluants atmosphériques ».
Selon l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) du Burkina Faso, environ 278 000 motos et plus de 21 000 nouvelles voitures personnelles sont immatriculées chaque année (données de 2017), dont plus 90% sont des véhicules d’occasion. Ceux-ci ne font souvent l’objet d’aucun contrôle technique spécial avant leur embarquement dans les pays de provenance et arrivent dans un état tel qu’ils constituent des problèmes sur le plan de la sécurité routière et environnementale.
La limitation de l’âge des véhicules doit améliorer la fluidité de la circulation en réduisant le nombre de véhicules trop souvent en panne sur la voie publique ; réduire les accidents de circulation dus aux défaillances mécaniques ; réduire la dégradation des routes ,etc.
Pour diminuer considérablement la pollution de l’environnement, le Burkina Faso veut aussi, mais le défi est colossal dans un pays où la deux-roues motorisée est reine (on en dénombait 2,3 millions en 2017), promouvoir l’usage des transports en commun au détriment des motos qui représentent 86% des véhicules motorisés dans le pays.
