Plus d’un million de personnes ont été déplacées depuis début janvier dans le Nord-Kivu et l’Ituri, dans l’est de la République démocratique du Cingo (RDC). Plus de 1.200 civils ont été tués et quelque 1.100 viols ont été perpétrés, a dit vendredi à Genève le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR). Environ 25.000 violations des droits humains ont été identifiées par l’agence onusienne, a dit à la presse un porte-parole. Celles-ci sont attribuées au gouvernement ou à des groupes rebelles comme les Forces démocratiques alliées (ADF).
Outre des violences sexuelles, des actes comme des pillages ont été observés. Le HCR appelle à garantir la protection des civils et l’acheminement d’assistance humanitaire.
En raison des conditions difficiles, certains déplacés reviennent trop tôt dans leurs zones et sont exposés à davantage d’abus et de violences. Ils sont même visés dans deux tiers des violations graves des droits humains.
Début septembre, un assaut attribué à des membres des ADF avait fait au total 15 victimes. Dix maisons ont été brûlées et deux femmes ont été enlevées.
Quelques jours plus tard, 10 femmes déplacées ont été violées dans la province d’Ituri par des représentants d’un groupe armé. Des violences sont notamment perpétrées en représailles contre des civils accusés de soutenir le gouvernement, a aussi précisé le HCR.