Le Premier ministre congolais Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge a fermement condamné lundi les attaques commises contre la puissante Eglise catholique à Kinshasa et à Mbuji-Mayi, le chef-lieu de la province du Kasaï oriental (centre de la République démocratique du Congo) sur fond de divergences sur le choix du futur président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni). « Le gouvernement de la République condamne fortement les actes de profanations, de violence et de vandalisme qui ont été observés à Kinshasa et à Mbuji-Mayi contre l’église catholique. Le vandalisme et la violence n’ont aucune place dans le Congo d’aujourd’hui », a écrit le chef du gouvernement sur Twitter.
Dimanche, des dizaines de jeunes – présumés proches de l’Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS, le parti du président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo) – ont caillassé l’archevêché de Kinshasa et la résidence du cardinal Fridolin Ambongo, . A Mbuji-Mayi, onze édifices et un projet catholiques ont été attaqués.
Vendredi, les deux principales confessions religieuses congolaises, la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) et l’Église du Christ au Congo (ECC, protestante) ont refusé d’avaliser le choix fait par six autres confessions d’un candidat président de la Céni, l’acteur central dans l’organisation des élections en RDC, alors que les prochains scrutins doivent en principe se tenir fin 2023.
La loi reconnaît à huit confessions religieuses la prérogative de proposer le président de la Céni. Les six autres sont l’Eglise kimbanguiste, la Communauté islamique en RDC, l’Eglise du Réveil, l’Union des Eglises indépendantes du Congo et l’Armée du Salut, qui a présenté la candidature de Denis Kadima Kazadi.