Affaire Pegasus: le Rwanda nie avoir utilisé le logiciel espion Pegasus

Affaire Pegasus: le Rwanda nie avoir utilisé le logiciel espion Pegasus

« Le Rwanda n’utilise pas le logiciel (espion Pegasus, NDLR), comme déjà indiqué en novembre 2019, et ne possède pas cette capacité technique sous quelque forme que ce soit », a déclaré samedi le ministre rwandais des Affaires étrangères et de la Coopération Vincent Biruta. Selon lui, il s’agit de « fausses accusations participant à une campagne destinée à créer des tensions entre le Rwanda et d’autres pays pour semer la désinformation sur le Rwanda au niveau national et international ».

Le téléphone de Carine Kanimba, fille de Paul Rusesabagina – rendu célèbre par le film « Hôtel Rwanda » et actuellement emprisonné à Kigali -, a été ciblé à plusieurs dizaines de reprises par le logiciel espion Pegasus, conçu par l’entreprise israélienne NSO Group, d’après une enquête menée par un consortium de médias internationaux et basée sur une liste de contacts obtenue par le réseau Forbidden Stories et l’ONG Amnesty International.

Les conversations de Carine Kanimba avec le ministère belge des Affaires étrangères mais aussi des membres du parlement rwandais, des fonctionnaires du département d’État américain et les avocats de son père, critique du président Paul Kagame, auraient ainsi été interceptées depuis janvier, a-t-elle déclaré à l’agence de presse allemande DPA.

Le Rwanda est également soupçonné d’avoir notamment surveillé le président sud-africain Cyril Ramaphosa. D’après Amnesty International, les autorités rwandaises pourraient avoir espionné plus de 3.500 activistes, journalistes et personnalités politiques.

Jeudi, la France a annoncé qu’elle allait officiellement enquêter sur l’utilisation présumée du logiciel par plusieurs gouvernements. Des numéros du président Emmanuel Macron et de membres du gouvernement français figurent sur une liste de cibles potentielles du logiciel Pegasus, selon l’organisation Forbidden Stories.

Le logiciel Pegasus est conçu pour identifier les failles de sécurité des smartphones afin d’accéder aux données qui y sont stockées. L’entreprise israélienne NSO nie, de son côté, toutes les allégations formulées à son encontre.

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