« Luanda, nous avons un problème »… Le gouvernement angolais a prononcé lundi le décès prématuré de son premier satellite national, Angosat-1, perdu dans l’espace, mais il a aussi déjà annoncé la naissance d’ici à la fin 2020 d’un petit-frère, Angosat-2. Lancé en décembre 2017 depuis le cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan, l’engin de fabrication russe a accumulé les déboires. Les spécialistes du constructeur Energia RSC en avaient perdu le contrôle sitôt sa mise sur orbite. Ils avaient réussi à rétablir le contact quelques jours plus tard, avant que l’engin ne s’égare, cette fois définitivement, dans le vide intersidéral.
Le ministre angolais des Télécommunications Jose Carvalho da Rocha a fait savoir qu’il serait remplacé par Angosat-2, en vertu de l’accord signé avec la Russie.
« Il commencera à être construit demain, sans aucun coût pour l’Angola (…), il aura plus de capacité et sera plus sophistiqué que son prédécesseur », s’est-il enthousiasmé, « il sera livré aux autorités angolaises dans un an et demi ».
Luanda et Moscou avaient convenu en 2009 de lancer Angosat-1, dont la mission, d’une durée espérée de quinze ans, visait à améliorer les communications par satellite, l’accès à l’internet et la diffusion de programmes de radio-télévision en Afrique.
La Russie devait en superviser le fonctionnement depuis un centre de contrôle construit près de la capitale angolaise.
Ce projet d’environ 280 millions de dollars a été financé par un crédit des banques d’Etat russes.
Nullement découragé par ce premier échec, M. Carvalho da Rocha a confirmé lundi les ambitions spatiales de son pays.
Malgré sa manne pétrolière, l’Angola reste un des pays les plus pauvres d’Afrique subsaharienne.