Maître Gims, lunettes et ceinture noires (CRITIQUE)

Maître Gims, lunettes et ceinture noires (CRITIQUE)

Depuis 2002 et ses premiers émois au sein du collectif/label Wati B, le rappeur, chanteur et compositeur congolais Gandhi Djuna répond au doux nom de Maître Gims. Né en 1986 du côté de Kinshasa, il est issu d’une famille de musiciens. Son père Djanana Djuna était un ami proche de Papa Wemba et poussait avec lui la chansonnette au sein du groupe Viva La Musica. Il est en outre issu d’une fratrie de plus de dix enfants dont l’un des petits derniers, son frère Dadju, cartonne aujourd’hui au hit parade lui aussi.

D’abord membre du groupe Sexion d’Assaut, avec lequel le Maître se forge une réputation et soigne sa cote de popularité, avant de s’échapper en solitaire avec un premier album, « Subliminal », publié en 2013. Depuis, l’homme aux lunettes noires fait partie des plus gros vendeurs d’albums en France ces dernières années, et publie le troisième que voici. Sans surprise, cette double plaque gourmande recèle quelques horreurs notoires comme l’éloquent « Tu m’as mis dans la merde » ou encore « Malheur, Malheur ».

Plus étonnant par contre, on y trouve également de solides morceaux dont certains solidement bien produits, comme le très bon « Anakin » et l’implacable « Loup-Garou » servi sur son instru-caviar. Il aura fallu que Fianso s’invite au casting pour attirer nos écoutilles sur ce « Ceinture noire ». Le chien fou du rap français a toujours la verve délicieusement énervée, et entame ce chant du loup couteau entre les dents. Puis arrive le professeur Gims, qui se devait pour l’honneur de reprendre à son compte le morceau, et y parvient sans peine en déversant un torrent de rimes à la vitesse v-v prime… La démonstration cinglante d’une technique qu’on ne lui connaissait pas. D’écrire ces mots-là, nous n’en revenons pas. « Ça devient chelou », ne restons pas là.

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